Archive for novembre, 2008

Beaujolais nouveau

Le Beaujolais Nouveau. La belle affaire. Chaque année, il revient. Et pas pour faire que des heureux. Parce que oui,faut quand même bien avouer que bon nombre de beaujolpif sont nettement imbuvables, voire carrément dangereux.Maintenant, reste à considérer ce produit marketing avant tout pour ce qu’il est: un easy drinking wine, simple et sans prétention. Facile à boire avec les copains et un peu de charcutailles, c’est la tradition contre laquelle on soupire mais à laquelle on ne peut s’empecher de souscrire chaque année.

Alors comment on fait pour pas prendre trop de risques et choisir au moins du buvable voire du bon?

D’abord, on oublie les vins à 1. 50 euros, voire 2 euros qu’on trouve en grande surface. Ne pensez pas avoir du vin qui se boive à ce prix là.

Puis on privilégie les vignerons artisans, qu’on connait et dont on apprécie les cuvées à l’ordinaire. Parce que le Beaujolais Nouveau, c’est n’est qd même qu’une démonstration technique de savoir faire, faut pas se leurrer.

Bref.

Et comme moi j’aime bien faire des trucs étranges, on va goûter ici le Beaujolais Nouveau …. 2007. Oui, j’avais gardé des bouteilles l’année dernière, d’un vigneron de Morgon, Vincent Donzel. Alors ça donne quoi?

Et bien, un nez assez franc, un peu lactique mais sans excès, des fruits noirs genre cerise, une bouche fraiche et fruitée, et encore une belle tenue pour un vin qui n’aurait pas du survivre si longtemps. Vraiment le vin typique du vin de soif. Pas de présence alcooleuse ou tannique, juste du jus en bouche.

Et pour ceux que ça interresse de connaitre le millésime 2008, on va par là

24 novembre 2008 at 5:31 Laisser un commentaire

Dégustation de Whisky: Ben riach

Hier, c’était le lancement du beaujolais nouveau, ( et soyez en sûrs, on va en reparler), mais aussi et surtout une dégustation un peu spéciale pour moi. Celle de whisky. Dire que ce n’est pas forcément ce que je préfère est léger, toutefois curieuse comme je suis, je me devaisde goûter afin de rendre mon avis honnête et en toute connaissance de cause.
Au programme, 6 Whiskys, tous issus de la Distillerie Ben Riach. Un pro de ces spiritueux était là pour nous guider, à travers les méandres des appelations, mentions, etc. Nous a parlé de la différence entre single malt ( eau , orge, et levures d’une seule distillerie) et grain whisky ( orge et bcp de mais). Ces deux whiskys assemblés forment les blends. A évoqué l’élevage , se faisant en fûts soit de bourbon, ou de sherry, ou bien d’un assemblage de ces deux vieillissements, voire encore d’une maturation supplémetaire dans un autre fûts ( le finish) quel qu’il soit ; porto, madere, sauternes, champagne …. A rappelé la notion de cask strength ( whisky sorti directement du fût sans rectification , donnant des alcools plus haut, mais paradoxalement des whiskys d’un abord plus doux à la dégustation).Ou de non chill filtered , qui ne sigifie pas  » non filtré » , mais bien non refroidi après élaboration, qui donne des whiskys moins ronds, plus brut, moins doux).

L’objet de nos attentions était écossais, de la région de Speyside. Distillé deux fois , contrairement aux bourbons ( une fois) et aux irlandais ( trois fois). Au programme, des whiskies bien différents par leur mode d’élevage , leurs arômes et aussi leur côté tourbé ou non. Deux mots pour évoquer la tourbe. En anglais, on parle de peated whisky. Au moment de l’élaboration, on prend de l’orge, que l’on mouille et l’on laisse fermenter deux trois jours. Puis vient le moment de stopper la fermentation. Alors soit on fait chauffer à l’air tres chaud, soit à feu nu de tourbe. De la fumée se dégage et parfume l’orge. Selon le temps d’imprégnation, on parle de ppm. Plus un whisky est coté en ppm, plus le goût de tourbe sera prononcé. Nous avons goûté unwhisky à 50 ppm, mais par exemple, vient de sortir sur le marché un Octomore (distillerie Bruichladdich) coté à 140 ppm.

Et si on passait au compte rendu maintenant ?
Ben Riach 12 ans Sherry: Il s’agit d’un whisky dont la plus jeune eau de vie entrant dans l’assemblage a douze ans de vieillissement. C’est un peu l’équivalent d’une cuvée en Champagne, un produit fait pour être stable tout au long de sa production et présentant les mêmes caractéristiques mises après mises.

Une belle couleur ambre, quelques reflets orangés. Un nez sur l’abricot mûr, la badiane, une pointe de miellat, du santal, une bouche ample sur l’amande amère, jugée un peu piquante par certains, de la canelle, et une sucrosité entrapercue au nez. Perso, j’ai bien aimé la rondeur et le côté facile, easy drinking.

Ben Riach 16 ans: Visuel sur la paille, jaune clair. Nez beaucoup plus sur l’herbacé, foin, poivrons, notes végétales, une touche de verveine, un léger grillé. En bouche,la tourbe est légere, bien intégrée, les notes herbacées reviennent en raccord avec le nez. Relative douceur à l’attaque. Cewhisky a plu à la majorité des dégustateurs.

Ben Riach 15 ans Madera: Fûts de 15 ans, avec un finish Madera. ( 6 mois). La robe est un peu plus marquée que le précédent, au nez se disputent le pruneau et le kirsh, les épices, girofle, quatre épices, une pointe éthérée, laisse une impression ronde et fondue, la bouche est ferme, longue, avec une légere amertume, un peu de café et de torréfaction.

Ben Riach 12 ans finish Rhum: robe très pale, or pâle, nez tres tourbé fumé, sur la térébenthine, la colle, terreux, voire poussiereux. La bouche est douce, probablement l’effet du finish. Finale très longue. Ce whisky est autant adoré qu’hai, son fort dosage en ppm, déconcerte ou charme selon les préferences de chacun.

Ben Riach 1984 23 ans Finish Port ( 52.4 %). Un seul fût, mis en bouteilles en juin 2008. Peated. Couleur plus prononcée. Nez un peu animal, fruité une certaine acidité, beurré, toasté, notes de canelle. En bouche on retrouve une forte présence de la noisette grillée, gourmande, tourbe pas trop marquée, juste en soutien, impressionnante en longueur. Quelques réminescences de vin jaune ?

Ben Riach 1976 Finish Bourbon ( 50.3 %):Couleur claire également, nez assez floral, violette, et une bouche musquée, légerement civette, avec une fraicheur incroyable. Pas de sucrosité, voilà un whisky qui sait où il va et qui y va tout droit. Elégant, pas tape à l’oeil. De loin pour moi le plus agréable et le plus  » buvable ».

Voilà voilà. J’espère vous avoir intéressé. Et pour terminer, une petite histoire:

Savez vous d’où vient l’expression  » on the rocks  » ? Et bien, au far west, le bourbon n’était pas mis en bouteilles, mais sagement consevés dans de gourdes sur le bât de son cheval avec l’animal, il prenait évidemment une certaine température. L’astuce des cowboys était donc d’y jeter des cailloux refroidis pour le tempérer quelque peu ….

20 novembre 2008 at 5:33 Laisser un commentaire

Champagne:et que ça bulle!

Le champagne est certainement plus que tous les autres vins, celui qui est le plus associé à la fête. Le bruit lorsqu’on en débouche une bouteille, les bulles qui titillent le palais, et aussi d’une certaine façon son image luxe.En effet, un champagne se paie. Difficile voire impossible de trouver un bon champagne en dessous de 15 – 16 euros. D’abord parce que l’originalité de la Champagne, c’est de faire fixer un prix au kilo de raisins par le Comité Interprofessionnels des Vins de Champagne. Ce prix varie selon une échelle de classement de qualité des terroirs. Un kilo de raisin à Avize (cru classé à 100 %, donc grand cru) coutera plus cher qu’un kilo de raisin dans une commune moins bien classée. C’est donc une des raisons du prix. Ensuite un champagne implique beaucoup de patience : élaboration d’un vin blanc ou rouge classique, assemblage ou non avec d’autres vins, ajout d’une liqueur de tirage puis refermentation en bouteilles. S’ensuit une phase de maturation qui va jusqu’à 36 mois pour les millésimés. (Ceci est la durée minimum légale, certains millésimés vieillissent sur lattes encore plus longtemps).Beaucoup de manipulation et de patience sont nécessaires pour obtenir ces fameuses bulles…

Le champagne, c’est avant tout une grande variété de goûts : du blanc de blanc ( issu uniquement de chardonnay)en général léger et fruité souvent avec un goût de pomme, acidulé, au blanc de noirs ( 100 % pinot noir), plus corsé et structuré, du champagne brut ( champagne auquel on a rajouté très peu de sucre) au demi sec ( champagne plus doux, plus sucré) en passant par le non dosé ( sans sucres ajoutés ou presque)*, des cuvées classiques aux millésimés ( champagne issu de vins d’une seule année, contrairement aux autres qui peuvent résulter d’assemblages de plusieurs années pour obtenir un goût standard).On peut vraiment trouver son bonheur facilement. N’oublions pas les rosés qui, exception notoire, sont les seuls vins rosés de France à pouvoir résulter d’un assemblage de vin rouge et de vin blanc.

A l’apéritif, un blanc de blanc brut (voire un non dosé) est parfait. Léger, aérien, acidulé et frais, il s’accommode aussi très bien des poissons, des fruits de mers. Saumon fumé ? Un joli accord.

Pour servir sur un repas en entier, on peut se tourner vers un champagne de pinot noir, possédant plus de caractère. Même avec des viandes, il peut être à son aise.

Pour les desserts, choisir le demi sec et les rosés (surtout si le dessert comporte des fruits rouges). Et à retenir, ces mêmes champagnes peuvent révéler des accords intéressants sur des cuisines un peu exotique, type curries.

Pour choisir un bon champagne, en gardant un budget raisonnable, on peut sans hésiter se tourner vers des petits producteurs plutôt que vers les grandes maisons. Bien sûr , la montagne de Reims ( Pinot noir) et la Cote des blancs ( chardonnay) sont réputées, mais il ne faut pas hésiter à se tourner vers des vignobles moins connus comme ceux de L’Aube.

Quelques suggestions de champagnes :

Champagne Veuve Hémard
Champagne Tixier:
Champagne Drappier, carte d’or, superbe rapport qualité prix
Champagne Goutorbe
Champagne Gobillard, à Hautvillers
Champagne Cédric Bouchard, cuvée Inflorescence. Mon coup de cœur: Cédric est un jeune passionné, qui fait des champagnes magnifiques, fins, élégants à base de pinot noir. Ma plus belle découverte en Champagne. Sélections parcellaires et champagne d’une seule année, une valeur montante. Peu de production.

Une solution petit budget consiste à se tourner vers les crémants, qui sont élaborés de la même façon que les champagnes. (Seconde fermentation en bouteilles)

De Bourgogne (Chevrot, Boisset), de Loire (Langlois Château sous la houlette de Bollinger, la superbe cuvée Quadrille), d’Alsace (cuvée Julien Dopff au Moulin,), ….ou d’autres régions.

Pour l’anecdote : la Belgique est un des pays qui consomme le plus de bouteilles par habitants. De source officielle, on parle d’une bouteille / an / habitant, mais d’autres sources parlent de 1 , 5 bouteilles. ..

*Le champagne au cours de la seconde fermentation produit des « déchets » dont on se débarrasse au moment du Dégorgement (opération qui consiste à débarrasser le champagne de ses lies. Se faisant, il se produit un manque ds la bouteille qu’on comblera avec la liqueur d’expédition : vin+ sucres (plus ou moins selon ce qu’on cherche à obtenir du brut, brut zéro ou doux, voire demi sec)

12 novembre 2008 at 5:36 Laisser un commentaire

I’m back

D’abord, je vais commencer par vous dire merci à tous et toutes.Je ne suis pas douée pour ça, mais bon. J’ ai été très touchée, donc de gros bisous à tout le monde.

Reprenons:

J’ai une passion, que dis je une dévotion pour le fromage. Alors quand un grenoblois, j’ai nommé emmanuel ,me parle de morbiflette, mes oreilles se dressent, et je ne peux qu’être intriguée. Forcément, il fallait que je goûte.

De la tartiflette au morbier. De la vraie. Pas du gratin pour touristes ( hein, manu? ), mais de celles qu’on fait à la poele en fonte, en rissolant pommes de terres, echalotes, lardons, puis que l’on laisse cuire avec du vin blanc jusqu’à absorption, et où on laisse fondre le fromage, ici en l’occurence du morbier….

Hum!

Normalement, on pratique avec du reblochon ( pas de l’industriel ou comme je l’ai vu aussi, de ces tranches toutes prêtes de fromage à tartiflette?!), mais ici le morbier est très intéressant.

C’était délicieux, et par les froids qu’il fait, c’est le genre de plat qui fait plaisir.

Et qu’est ce qu’on boit avec ça ?

Et bien du vin du jura, assurément…

Pour ma part, j’ai accompagné avec un  » Vin de garde » 2002 de chez Ganevat, En chardonnay savagnin, élevé 48 mois en barriques( pas des fûts neufs, c’est juste pour l’oxygéntion, pas pour le goût de bois) sans ouillage ( L’ouillage est l’action qui consiste à remettre du vin dans les barriques pour éviter l’oxydation, car naturellement le vin a tendance à s’évaporer. Ne pas ouiller, peut permettre dans certaines conditions d’obtenir des vins de type « oxydatif », développant des arômes caractéritiques de noix ou de fruits secs le plus souvent).

Qu’est ce que ça donnait?

Un nez très gourmand, très pomme voire presque cidre, rond et mûr, une pointe minérale, en bouche on retrouve la pomme bien complétée par d’autres fruits blancs comme la poire, et la pêche blanche, une trace de santal, l’oxydatif léger se perçoit sur des arômes de raisins secs, et de noisettes,le plus étonnant est la grande fraicheur de ce vin, qui ne fait pas son âge. Leger, aérien, sans aucune lourdeur, on ne cesse de remplir son verre.

La belle fraicheur du vin relayait le gras du plat, le fumé des lardons répondait à la minéralité, pommes et pommes de terre se répondaient sur un ton familier. Bref.

C’était pas mal du tout.

10 novembre 2008 at 5:37 Laisser un commentaire


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